Histoire, Police

Les femmes dans la Police, d’invisible à policière à part entière

De nos jours en France, une femme vêtue d’un uniforme de Police n’a rien de surprenant. Pourtant, il a fallu plus d’un demi-siècle pour enlever les préjugés et faire évoluer les mentalités. Après 70 ans de lutte, les policières portent la même tenue et ont les mêmes habilitations que leurs collègues masculins. Cet article est une rétrospective sur l’évolution du rôle des femmes dans la Police, jusque dans la tenue…

Pourquoi la Police a mis du temps à ouvrir ses portes aux femmes ?

Les forces de l’ordre ont en général ouvert leurs portes progressivement aux femmes. La raison : l’incompatibilité entre leur statut dans la société et l’image de la Police.

Des femmes sans droit

Au XIXe siècle, la femme était avant tout une mère et une épouse, voire un « ornement » dans les classes aisées. À cette époque, même si elle travaillait dans les champs et le textile, la femme n’avait aucun droit. D’ailleurs, elle devait s’habiller en femme car une ordonnance de 1800 lui interdisait de porter un pantalon, sauf autorisation spéciale. Ce n’est qu’en 2013 que le ministère des Droits des femmes abroge ce texte.

La Police, métier d’homme

Les femmes ont donc un rôle en totale contradiction avec le métier de policier qui est réservé aux hommes. Forces athlétique et morale, courage, autorité, fermeté et maîtrise de soi sont les qualités masculines valorisées pour le maintien de l’ordre. Dans Le cadre de leur fonction, les agents des forces de l’ordre peuvent être amenés à faire usage de la force et des armes.

Même le maniement des armes a été un frein à l’intégration des femmes policières. La législation réserve son usage à la Police et l’armée, deux institutions ouvertes uniquement aux hommes.

Après une entrée timide dans la Police, les femmes ont su faire bouger les lignes.

Des premiers pas timides dans la Police

Des petits boulots au secrétariat

L’année 1893 marque l’entrée des femmes dans la Police sur décision du Préfet de la Seine Edgar Monteil. Leur rôle est le comptage des coupons à la caisse municipale… Un parcours loin de l’action, et des métiers d'hommes, dont l’objectif est de leur éviter la rue, en leur confiant des petits travaux de bureau.

Une situation précaire qui va connaître une légère avancée en 1914. Cette année-là, 12 dactylographes sont recrutées par la Préfecture de Paris. Les femmes occupent alors des postes de soutien administratif.

En 1918, elles vont recevoir le soutien du Préfet Louis Lépine, célèbre pour son concours et à l’origine de la modernisation de la Police. Favorable à leur intégration dans la fonction publique, il vante les qualités des femmes « Partout où les femmes ont remplacé les hommes depuis la guerre, elles ont fait preuve de plus d’assiduité, de plus d’ordre, de plus de dévouement [...] Bien loin de proscrire le travail des femmes, je demande qu’on le favorise »

Les premières femmes policières en France

Le message de Louis Lépine a été entendu par d’autres préfets. Il faudra attendre 1934 pour voir sur la voie publique des assistantes de Police et 1935 des inspectrices sociales.

Dans le cadre de leur fonction, ces agents de Police portent leur uniforme « non armée » composé d’une vareuse avec écusson, d’une longue jupe, d’un chapeau et de mocassins à talon. Cette tenue va évoluer avec un sac à main, bas blanc et un foulard, pour symboliser un peu plus l’autorité et la féminité.

Ces femmes policiers sont affectées à des missions à l’image de leur rôle dans la famille et la société. Leur rôle est donc de s’occuper de la protection des enfants, des personnes âgées et des prostituées, mais aussi des règles d’hygiène et salubrité. Sur le terrain, elles renseignent, conseillent les ménagères sur les marchés et contrôlent les taxes sur le poisson et les fruits et légumes.

Jusqu’en 1968, les possibilités de carrière évolue peu ; les femmes demeurent très minoritaires avec la mise en place de quotas instaurés par la république. Elles n’ont pas le droit d’avoir une arme et l’égalité professionnelle n’est pas en vigueur.

Une féminisation de la Police Française visible

1ère étape : Accès aux postes gradés

Lors des événements politiques de mai 1968, l’une des revendications était une Police moins violente. Pour se débarrasser de cette mauvaise réputation, l’intégration de femmes policiers et la mise en avant de nouvelles aptitudes étaient une solution.

Être intègre, juste, faire preuve de patience, de rigueur, de persévérance, de diplomatie et de sang-froid, étaient et sont les aptitudes recherchées chez les nouvelles recrues. Le métier de la policier se transforme, il est désormais asexué.

Des postes gradés de la Police deviennent ainsi accessibles aux femmes à partir des années 70. Enquêteur et Inspecteur (1972), puis commissaire (1974), des carrières et des niveaux de hiérarchie où la mixité est facilitée par l’absence de tenue spécifique. Tous ont un style « jean baskets », une arme en port dissimulé, et une paire de menottes.

Tous ont les mêmes missions : enquêter, suivre, perquisitionner, arrêter, interroger et renseigner. Les commissaires quant à eux ont un rôle d’encadrement et de direction. Toutefois, il faudra attendre 1992 pour la fin des quotas, un principe discriminant pour les femmes. Puis, 1995 pour qu’elles puissent accéder aux postes de commandement avec la fusion d’inspecteurs et d’officiers de paix.

Résultat, la Sûreté nationale est dans une situation atypique. Les niveaux de hiérarchies médians et supérieurs sont féminisés avant même les fonctions subalternes (gardiens de paix).

Dernière étape : Les femmes en uniforme et armées

Après un long combat, c’est en 1978 que les femmes policières obtiennent enfin le statut de fonctionnaire à part entière. Elles peuvent suivre la même formation, sont dotées des mêmes habilitations judiciaires et du même armement que leurs homologues masculins.

Sur le terrain, les gardiennes de la paix sont armées et portent l’uniforme réglementaire :

Leur tenue et équipement sont souvent inadaptés à leur morphologie, tels que le gilet pare-balles, conçu initialement pour les hommes. Face à un effectif grandissant de femmes dans les services de Police en France, les fabricants conçoivent de plus en plus de produits qui leur sont destinés.

Chaque année, des nouveautés sont proposées aux femmes comme le pantalon FDO chez GK. Elles disposent ainsi d’une tenue adaptée pour exercer leur métier avec plus de confort et sécurité.

Avec patience et détermination les femmes ont su lutter contre les préjugés et faire carrière dans la Police. Aujourd’hui, selon l’INSEE, les femmes représentent 21% des effectifs, il reste encore du chemin à parcourir pour atteindre les 50%. Nul doute qu’il ne leur faudra pas un demi-siècle pour y arriver...

Devenir Policière : quel parcours pour faire carrière dans la Police en France ?

Comment faire pour devenir policière ?

Devenir policière peut être une carrière passionnante et gratifiante pour les femmes qui souhaitent faire une différence dans leur communauté. Malgré certains défis, de plus en plus de femmes choisissent la carrière policière. En France, les femmes doivent répondre aux mêmes exigences que les hommes pour devenir policières. Les femmes suivent la même formation et le même parcours de recrutement que les hommes.

Cela inclut un niveau d'éducation minimum, des compétences physiques et mentales, ainsi qu'un engagement envers la sécurité publique. Il est également important de comprendre que la police est une profession exigeante qui nécessite un engagement à long terme.

Une fois recrutées dans la police, les nouvelles policières suivent une formation en académie qui peut durer de quelques mois à un an. Cette formation couvre des sujets tels que la loi, les techniques d'enquête, la gestion des situations d'urgence et la communication avec le public.

Quelle étude faire pour être policière ?

Après la formation initiale, les policières suivent une formation continue tout au long de leur carrière pour rester à jour sur les dernières techniques et pratiques.

En résumé, devenir policière peut être un choix de carrière enrichissant pour les femmes. Cela nécessite un engagement envers la sécurité publique, des compétences physiques et mentales, et une éducation adéquate. Les femmes peuvent apporter des avantages uniques à la police, mais doivent être prêtes à surmonter certains obstacles. Avec de la détermination et un engagement envers leur objectif, les femmes peuvent devenir policières et faire une différence positive dans leur communauté.

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